Les attentes citoyennes

Nous avons pu compiler les retours de toutes vos attentes lors de la précédente Agora, les voici, bonne lecture à vous !

Les attentes des citoyen∙nes concernant le collectif 

Les citoyen∙nes présent∙es insistent sur le maintien de l’ouverture, valeur prônée dans l’acronyme ESPOIR et la recherche de la diversification pour ne pas rester dans un entre-soi parfois plus confortable mais beaucoup moins riche.
La question de l’articulation des interactions entre le collectif et les habitant∙es est évoquée : il ressort que c’est probablement davantage un sentiment d’appartenance à un quartier qu’à un collectif qui mobilise les résident∙es. L’idée de Comités de quartier est alors proposée. La notion de quartier et également de l’échelle qui pourrait s’étendre à la communauté de communes est alors sujet à discussion.

La convivialité est suggérée, avec la proposition d’organisation de grands banquets/apéros qui seraient probablement plus attractifs et qui permettraient de débattre et discuter.
Une Fête de la Solidarité pourrait par exemple être mobilisatrice.
Une autre option serait de se greffer aux événements déjà existants, et nous faire connaître, nous et nos idéaux qui parleront d’eux-mêmes aux gens concernés.
L’idéal serait de dédier un lieu dans la ville qui soit un lieu de rassemblement.
Reste à sonder les attentes des citoyen∙nes, qui pourraient être davantage des choses simples et concrètes que des belles valeurs.
A l’heure où la démocratie semble s’effriter, il serait intéressant d’insister sur la cohésion de la démarche citoyenne tant par la mise en valeur d’interactions que la défense du voire des sens, l’orientation de la société que l’on souhaite soutenir, la sensorialité et la signification des mots.
Nous sommes conscient∙es que cet engagement se mène sur un temps long et que les échéances municipales sont proches mais que nous travaillons aussi dans une vision à plus long terme : il faudra mobiliser et valoriser les compétences de toutes les bonnes volontés !
Concernant les thématiques à travailler dès à présent au sein du collectif, le sondage mené par Sainplement peut être un excellent point de départ pour faire pression sur la mairie, pour sensibiliser et proposer des actions, co-construire, élaborer d’autres formes démocratiques, par exemple une assemblée citoyenne qui pourrait a minima exercer un contre-pouvoir.

Les attentes pour le quotidien 

Les citoyen∙nes ont émis des attentes sur les moyens de transports, déplorant l’absence de transports publics, souhaitant voire émerger des solutions de transports en commun et davantage de pistes cyclables, sécures ( et non de simples macarons peints sur la route qui n’ont jamais réussi à intimider des SUV ).
Comme dans de nombreuses communes, les incivilités sont mentionnées autant dans le sentiment d’insécurité que le manque de propreté.
Les attentes se situeraient donc autour de davantage de respect qui pourrait s’acquérir notamment par le biais de l’éducation populaire au sein des différents quartiers mais aussi tout simplement de rencontres qui permettent de démystifier l’Autre et de créer du lien.
L’attractivité de la ville de Remiremont est questionnée : les citoyen∙nes aimeraient que la ville puisse attirer davantage de jeunes gens, peut être par les biais de logements sociaux mais aussi de services publics à la hauteur des enjeux, notamment concernant la santé, avec des soins accessibles, du médecin à l’hôpital ou encore à la maternité, ces services de première nécessité sont aujourd’hui en voie de disparition.
La persévérance pour créer un monde meilleur anime les citoyen∙nes !

Les attentes pour la Gouvernance

Globalement les citoyen∙nes présent∙es souhaite l’avènement d’une démocratie réellement participative, tant sur des idées que sur des actions concrètes.
Pour faciliter et rendre accessible cette participation citoyenne, il semble important de :
– favoriser l’information, c’est-à-dire que les informations soient diffusées, que la population soit régulièrement informée.
– organiser des débats, pour des questions complexes notamment, sachant que débats et rencontres entre citoyen.nes requièrent des compétences spécifiques pour animer tout ça (ex : les réunions organisées par le sénateur Hingray avec les habitant∙es dans les différents quartiers)
– mener des consultations élargies sur des thématiques données (en amont de la décision)
– lancer des pétitions à l’échelle locale (après la décision)

Convention citoyenne et Référendum d’initiative citoyenne (RIC) sont évoqués comme outils particulièrement intéressant pour redonner la parole aux citoyen∙nes 
A nouveau, il est nécessaire d’avoir bien conscience du risque d’influence et de manipulation des masses si ces outils sont détournés donc cela nécessite une bonne ingénierie sociale.
 
Ce qui ressort comme primordial pour entretenir l’esprit de collectif citoyen ce serait :
– Donner la parole à tout le monde
Veiller à ne pas exclure ou discriminer les résidents étrangers dans ces démarches
* Faire participer tout le monde (dont les résidents européens et extra-européens)

– Déboucher sur des propositions et actions concrètes
* Pas de participation « pour du beurre »
* Réhabituer les habitants à ce que leur parole soit écoutée (pas uniquement entendue)

– Prôner la participation citoyenne sur des sujets variés (avec modalités et temporalité définies)
* Pour des projets spécifiques
* Sur des thématiques spécifiques (ex : l’énergie [projets citoyens de production d’énergies renouvelables])

– Instaurer des règles et les respecter
* A l’échelle du « collectif » (tous les habitants de Remiremont)
* Plus généralement pour les élus (ex : principe du « 1 courrier, 1 réponse »)
* La probité et l’intégrité des « élu∙es » semble indispensable, ils et elles doivent suivre les règles comme tout citoyen∙ne
* La question du cumul des mandats est soulevée mais pas approfondie

– Rester vigilant∙e face à la problématique du Pouvoir
* La difficulté à répartir le pouvoir intervient souvent dans les organisations traditionnelles où une personne a le leadership, ce qui peut dévier en excès de confiance/légitimité et une verticalité infructueuse. ( témoignages de difficultés dans des assos romarimontaines)
* Le pouvoir amène la domination, le clientélisme et la corruption  -> prévoir des garde-fou (ex : un médiateur)
* Aller vers un partage des décisions avec une gouvernance partagée -> passer du « pouvoir sur » au « pouvoir avec » pour donner du pouvoir aux habitant∙es

– « Aller vers »
* Aller chercher les habitants
* Donner envie de participer
* Rappeler ce que sont aussi les « Devoirs » du citoyen, à ne pas oublier

– Associer et impliquer les jeunes
* Éducation civique dans les écoles
* Conseil Municipal des enfants

– Quid du rôle/de la place des associations dans cette gouvernance ? [évoqué mais pas approfondi]

– La possibilité d’autres modes démocratiques est discutée, notamment la démocratie délibérative, expérimentée par le « groupe d’élaboration solidaire » de Bruyères :
* Composé à 1/3 d’élus, 1/3 de citoyens (tirés au sort), 1/3 de membres du projet
* Constitué pour s’approprier, discuter et prendre une décision sur un sujet donné
 
– L’idée de faire de la démocratie directe paraît séduisante.

Pour le moment, force est de constater que ce n’est pas du tout ce qui est en place, ici.
Au-delà même de la municipalité, l’exécutif de la communauté de communes n’est pas élu par le peuple, l’élection au niveau de l’intercommunalité n’est « pas démocratique » au sens où il s’agit d’un suffrage indirect.